Le « Chicago Tribune » estime que Jian Li est « un pianiste au jeu véritablement impressionnant ». Cet artiste se produisant régulièrement sur les plus grandes scènes des États-Unis, d’Europe et d’Extrême-Orient enseigne au conservatoire de Shanghai — institution qui vient d’acheter un premier piano à queue de concert C. Bechstein D 282.
Jian Li est né en 1965 dans une famille de musiciens sa mère, Yu Lina, a devenue célèbre grâce à son interprétation du concerto pour violon « The Butterfly Lovers ». Ayant commencé à jouer du piano à l’âge de six ans, Jian Li a eu pour professeurs Hong Teng (Conservatoire de Shanghai), Pierre Sancan (Conservatoire National de Paris), Mieczyslaw Horszowski (Curtis Institute of Music) et Jorma Panula, auprès duquel il a appris à diriger.À l’âge de seize ans, Jian Li a fait sensation en remportant le second prix du concours international Long-Thibaud 1981, ce qui lui a permis de se produire ensuite dans plusieurs pays européens (France, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne). Il était par ailleurs le plus jeune des musiciens sélectionnés par le gouvernement chinois pour jouer devant le président américain Jimmy Carter lors de sa visite historique en RPC. Et en 1989, il a été le premier Chinois du continent invité à se produire à Taiwan.
Jian Li a joué dans les plus grandes salles du monde entier : Avery Fisher Hall et Alice Tully Hall (New York), Kennedy Center (Washington D.C.), Orchestra Hall (Chicago), Ambassador Auditorium (Los Angeles), Musikverein (Vienne), Théâtre des Champs-Élysées (Paris), Suntory Hall (Tokyo), Symphony Hall (Osaka) et Philharmonie de Berlin.
Entre 1998 et 2001, il a été assistant chef d’orchestre du New Jersey State Opera. En l’an 2000, il a dirigé Aïda de Verdi à plusieurs reprises devant plus de 80 000 spectateurs à l’Arena de Shanghai. Il a été nommé directeur artistique du Hunan Symphony Orchestra en 2003, poste qu’il cumule depuis peu avec ceux de chef d’orchestre et directeur artistique des Virtuoses de Tokyo. Enfin, depuis 2004, il est également directeur artistique du Musicians Emergency Fund de New York.
Jian Li a déclaré dans une interview : « Un musicien ne doit pas chercher à imprimer son style à l’œuvre qu’il joue. Sa nature est intimement liée à la partition qu’il interprète. Un bon musicien doit se concentrer sur la musique et le caractère audacieux du compositeur, au risque de faire fausse route ».
Photo: © Gregor Willmes